Ces dernières années, une attention particulière a été accordée aux progrès de la sensibilisation et des institutions LGBTQ+ au Japon. Cependant, du point de vue de l’étranger, il existe de nombreux domaines dans lesquels les efforts sont sensiblement à la traîne, en particulier le manque de progrès dans la légalisation du mariage homosexuel et les efforts institutionnels limités pour éliminer les préjugés. Cet article se penchera sur la situation et les problèmes actuels au Japon, avec des perspectives étrangères.
Comparaison avec la situation LGBTQ+ à l’étranger
Tout d’abord, dans de nombreux pays, y compris les pays occidentaux, le mariage homosexuel a déjà été légalisé. Par exemple, aux États-Unis, le mariage homosexuel a été légalisé à l’échelle nationale en 2015. En Europe, les Pays-Bas sont devenus le premier pays au monde à légaliser le mariage homosexuel en 2001, et de nombreux autres pays ont suivi l’exemple. En outre, le mariage homosexuel est également reconnu dans les pays asiatiques et africains tels que l’Afrique du Sud et Taiwan.
En revanche, le mariage homosexuel n’a pas été légalisé au Japon à ce jour, et les protections juridiques pour les couples homosexuels sont limitées. Certains gouvernements locaux ont mis en place un système de partenariat et délivrent des certificats aux couples de même sexe, mais ces certificats ne sont pas juridiquement contraignants et les couples ne peuvent pas bénéficier des droits légaux qui accompagnent le mariage, tels que les avantages fiscaux et les droits de succession. À cet égard, le Japon est souvent considéré par les pays étrangers comme un « pays développé à la traîne ».
Préjugés et défis en matière d’acceptation sociale
De nombreux pays étrangers s’efforcent d’améliorer la compréhension des personnes LGBTQ+ par le biais de l’éducation et des médias. Par exemple, aux États-Unis et au Canada, le contenu LGBTQ+ est intégré dans les programmes scolaires. De plus, les personnages LGBTQ+ jouent de plus en plus de rôles majeurs dans la culture populaire, comme dans les films et les séries télévisées, ce qui réduirait progressivement les préjugés.
Au Japon, cependant, les préjugés resteraient forts. En particulier dans les contextes sociaux tels que les lieux de travail et les écoles, il existe un obstacle psychologique important pour les personnes qui souhaitent révéler leur appartenance LGBTQ+. Cela a conduit de nombreuses personnes à éviter de faire leur coming out et à choisir de vivre leur vie dans la clandestinité. Cette situation non seulement augmente le fardeau psychologique des individus, mais porte également atteinte à la diversité de la société dans son ensemble.
Les progrès au Japon et leurs limites
Au Japon, la sensibilisation aux questions LGBTQ+ a progressivement augmenté ces dernières années : en 2015, les arrondissements de Shibuya et de Setagaya sont devenus les premiers du pays à délivrer des certificats de partenariat entre personnes de même sexe. Depuis, le programme s’est étendu à d’autres municipalités du Japon, et plus de 70 municipalités ont désormais mis en place des programmes similaires. En outre, un nombre croissant de grandes entreprises soutiennent également les employés LGBTQ+ et ont mis en place des programmes d’avantages sociaux qui traitent les partenaires de même sexe de la même manière que les conjoints.
Cependant, ces efforts sont principalement locaux et le pays dans son ensemble n’a pas encore élaboré de législation. Bien qu’un débat soit en cours à la Diète nationale sur la légalisation du mariage homosexuel, aucun progrès concret n’a été réalisé. Cela est dû à de multiples facteurs, notamment les conceptions traditionnelles de la famille et les influences religieuses, ainsi qu’un système politique conservateur.
L’impact du regard étranger
L’attention étrangère portée aux efforts du Japon en faveur des personnes LGBTQ+ a le potentiel d’inspirer un changement positif. Alors que les événements internationaux et les entreprises mondiales étendent de plus en plus leur présence au Japon, le retard pris dans la réponse aux questions LGBTQ+ peut être un facteur qui affecte l’image du pays.
Par exemple, le thème des Jeux olympiques de Tokyo était « Diversité et harmonie », mais l’absence de légalisation du mariage homosexuel et l’insuffisance des protections juridiques pour les personnes LGBTQ+ ont été critiquées. On espère que grâce à des événements internationaux comme celui-ci, la situation actuelle au Japon sera mieux connue et servira de catalyseur pour stimuler le débat dans le pays.
Défis et perspectives d’avenir
Plusieurs étapes importantes sont nécessaires pour que le Japon fasse progresser ses initiatives LGBTQ+. Tout d’abord, la priorité absolue est d’élaborer une législation pour légaliser le mariage homosexuel. Cela garantira que les personnes LGBTQ+ bénéficient des mêmes droits juridiques. Il est également important de travailler à réduire les préjugés dans l’ensemble de la société en diffusant des connaissances correctes sur les personnes LGBTQ+ par le biais de l’éducation et des médias.
En outre, afin d’étendre les efforts aux niveaux des entreprises et des municipalités à l’ensemble du pays, l’implication active du gouvernement est essentielle. Cela comprend l’adoption de politiques, la sécurisation des budgets et même la mise en place d’institutions qui s’inspirent des meilleures pratiques internationales.
Conclusion
D’un point de vue international, les initiatives LGBTQ+ du Japon ont progressé, mais de nombreux défis restent à relever. Il est notamment urgent de développer un cadre juridique et de promouvoir des activités d’éducation et de sensibilisation pour éliminer les préjugés. Il est impératif que le Japon évolue vers une société qui accepte la diversité, tout en étant conscient du point de vue de la communauté internationale. Un tel changement serait très bénéfique non seulement pour les personnes LGBTQ+, mais aussi pour la société japonaise dans son ensemble.